Qu'est-ce que le Web Neuronal ?

C’est une analogie entre nos neurones et les dizaines de milliards de liens, les milliards de pages, les centaines de millions de sites, de webmasters et d’internautes qui font le web.

Comme pour le développement de notre cerveau pendant l’enfance, le web ne suit pas de règle préétablie, y compris par l’ADN : les liens, comme les synapses se font et se défont au gré de leur pertinence et des apprentissages. Les liens utiles ou utilisés se renforcent, les autres disparaissent.

Qu'est-ce* qu'un réseau de neurones

Le Web Neuronal

Sur le web, une page pertinente sera bien classée par Google, et donc facilement trouvée, et donc facilement liée par un autre webmaster. Le succès attire le succès, l’échec génère l’échec. Le cerveau fonctionne aussi sur ce principe.

Sur le web, la connexion des sites par les syndications RSS et les trackbacks fait communiquer l’information instantanément d’un site à l’autre ; le cerveau aussi.

Sur le web, il n’y a pas de chef ; dans le cerveau non plus.

Sur le web, on peut parler de tout presque tout, du bien-être à la révolutionnaire cigarette électronique ; dans son cerveau aussi.

Il n’y a pas de différence fondamentale de fonctionnement entre le web et un cerveau, en dehors de l’extraordinaire complexité de ce dernier par rapport à notre pauvre petit réseau. Il faut dire que l’un évolue depuis 500 millions d’années et l’autre depuis 15 ans…

Il n’est pas question de comparer l’embryon d’intelligence collective agrégée par le web avec l’intelligence humaine ni même animale, sans parler de la notion de conscience.

Avant 2000 : le web pré-social

– Moteurs 1.0 fondés sur l’analyse intrinsèque des documents (Altavista, Excite, Lycos…)
– Annuaires d’experts (Yahoo et autres)

2000 – 2006 : Google incarne une recherche socio-éditoriale invisible mais pertinente

– Explosion du trafic de Google, moteur 2.0 fondé sur l’analyse des liens entre les documents

2006 – 2011 : Personnalisation de la recherche et échec du retour des experts

– Echec des tentatives de surcouches “experts” sur les résultats des moteurs de recherche.

2010 – maintenant : Intégration et visibilité du réseau social de chaque internaute dans les résultats de ses recherches

– Naissance du bouton J’aime de Facebook et alliance avec Bing pour faire apparaître le réseau de l’utilisateur dans le résultat de ses recherches.

Focus : 2002 - 2007

Les années 2002-2007 ont mis en exergue le concept de communauté. Les internautes, grâce aux forums, se sont regroupés autour d’un thème et ont fait le lit du 2.0 en créant à la fois du contenu et des liens sociaux.

Social Media

Mais le mot social est désormais associé aux réseaux comme Facebook ou LinkedIn qui semblent avoir ringardisé les forums, au moins dans la pepetosphère.

La nécessaire évolution de Google et des autres moteurs vers la personnalisation de leur service.

Pendant les années 2000, Google a connu un tel succès que son algorithme révolutionnaire s’est imposé à la totalité des moteurs de recherche, en tout cas ceux qui ont choisi de survivre. Pour résister à ces suiveurs, Google a cherché à s’en démarquer par la recherche d’une pertinence toujours meilleure, en fournissant un service de plus en plus personnalisé.

Cette personnalisation a été progressive, consistant notamment à tenir compte des recherches et comportements passés de l’utilisateur pour lui proposer des résultats plus pertinent. Le stockage des informations comportementales était associé initialement à la création d’un compte Google. Désormais, un simple cookie placé sur votre ordinateur permet au moteur de vous reconnaître pour vous servir des résultats personnalisés.

Pendant plusieurs années, cette personnalisation du service est restée attachée aux données de chaque utilisateur, malgré quelques tentatives de prise en compte de son réseau (Yahoo et Myweb)

Jusqu’alors, le mystère entourant l’algorithme du moteur vedette ne suscitait que quelques réactions négative. Mais le stockage des préférences ou de l’historique de navigation par les moteurs de recherche a suscité une levée de boucliers chez les utilisateurs les plus soucieux de la protection de leur informations personnelles. Cet aspect sera plus particulièrement développé dans le deuxième article (à venir) de ce triptyque. Toujours est-il que Google recueillait des informations liées à la navigation et sans doute déjà au réseau de l’utilisateur. Fidèle à sa tradition, il ne donnait aucune visibilité aux critères qui dictaient l’affichage des résultats, désormais différents pour chaque internaute.


Pour en savoir plus, contactez-nous